Pont des anabaptistes

Pont des anabaptistes

Panneau indicatif à côté du pont:

Lieu de culte au XVIIème siècle, lors des troubles religieux.

« Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus Christ » 1 Cor. 3.11
Les Eglises évangéliques mennonites (anabaptistes) dès 1525 à Zurich

Tauferbrücke
Versammlungsort im 17. Jahrhundert zurzeit religiöser Unterdrückung.

,,Einen andern Grund kann niemand belegen als den der gelegt ist, welcher Jesus Christus ist. »
1 Kor. 3.11
Die altevengelischen-taufgewinten Gemeinden (Mennoniten)

Le pont des anabaptistes, un lieu chargé d’histoire

Le pont des anabaptistes
Vous vous trouvez au lieu-dit du « pont des anabaptistes ». Les anabaptistes se rencontraient probablement en cachette sous l’ancien pont qui a finalement pris leur nom. Ils pratiquaient leur religion le plus discrètement possible et on peut imaginer que le lieu était idéal pour leurs rassemblements. On parle du pont des anabaptistes, mais il y a eu successivement plusieurs ponts à cet endroit avant que le remblai pour le chemin actuel ne soit posé en 1932. Tout d’abord une passerelle en bois relie les fermes des deux côtés de la gorge. Devant être fréquemment reconstruite, elle est remplacée en 1835 par un pont en pierre à l’instigation du Doyen Morel, pasteur de Corgémont, toujours respectueux des anabaptistes. Mal entretenu, l’édifice s’écroule en 1924. En 2010, les fondations de l’ancien pont sont restaurées et une passerelle est posée en ce lieu historique. Lors de votre descente dans la gorge, un montage visuel vous permettra de revoir le pont en pierre.

L’histoire mouvementée des anabaptistes
Les anabaptistes, issus de la Réforme protestante (16ème siècle) prônent le baptême à l’âge de raison, optent pour une séparation entre l’Eglise et l’Etat et refusent la violence, leur éthique étant celle du serment de la montagne (selon Mathieu 5-7). On les persécute pour ces raisons jusqu’au milieu du 18ème siècle. Sur le plateau suisse des tribunaux spéciaux sont créés et des chasseurs d’anabaptistes engagés. Beaucoup émigrent en Europe ou en Amérique, alors que d’autres se réfugient ici, sur les hauteurs de l’Evêché de Bâle. Ils développent l’agriculture de montagne, contribuant à la création des paysages que nous admirons. Aujourd’hui ils sont environ 2’500 à vivre en Suisse.

Anabaptiste = Mennonite ? Amish
Anabaptiste signifie « baptisé à nouveau » (Wiedertaufer). On utilise aujourd’hui plutôt le terme mennonite en référence au prêtre hollandais Meno Simons (1496-1561). Les Amish américains sont issus de l’anabaptisme (schisme en 1693). Contrairement aux mennonites, ils vivent plutôt à l’écart de la société et n’utilisent ni voiture, ni électricité. Le pont, lieu de mémoire, est visité par mennonites et amish du monde entier.

De mystérieuses inscriptions
Vous pouvez admirer, au fond de la gorge, de mystérieuses inscriptions composées de symboles et de dates dont la plus ancienne est celle de 1633. Elles ne sont toujours pas déchiffrées et leur attribution aux anabaptistes reste controversée.

Le chemin des anabaptistes
Le pont des anabaptistes est l’un des points forts du le chemin des anabaptistes. Cet itinéraire culturel via regio pour marcheur curieux d’histoire peut être parcouru en deux jours. Il part de Sonceboz, passe par les archives anabaptistes de Suisse et le Creux de glace, véritable petit glacier souterrain, pour terminer à Chasseral. L’entier du parcours se trouve dans le parc régional Chasseral. Des plantations d’arbres et des réfections de murs en pierre sèches sont effectués sur le chemin.
Plus d’informations : un forfait « chemin des anabaptistes » pour un séjour de deux jours peut être réservé auprès du Jura bernois tourisme. Saint-imier@jurabernois.ch

Extrait de préambule qui figure au cahier des procès verbaux du syndicat des chemins de Prés de Cortébert (1928)

Sur le pont dit « des anabaptistes », dans la partie supérieure de la gorge du Bez reliant les montagnes de Cortébert et Corgémont, l’écroulement de ce pont, la remise en état du passage de cette gorge, afin de rétablir une circulation normale entre les deux montagnes, et ainsi relier les nombreuses propriétés de la chaîne du Chasseral.

Le pont dit « des anabaptistes », reliant les montagnes de Cortébert et Corgémont fut construit en 1835, sous les auspices de Monsieur le Doyen Morel et de quelques propriétaires et fermiers de la chaîne du Chasseral ainsi que cela résulte de documents qui se trouvent dans les archives de la commune bourgeoise de Corgémont. Au printemps 1924, le pont mal entretenu et aussi par vétusté s’écroulait, privant ainsi de communication de nombreuses fermes situées des deux côtés de la gorge. Fallait-il reconstruire et améliorer encore ce qui existait jusqu’à présent ? Oui, certainement, la question ne se posait même pas. Les temps ont changé, ne serait-il pas mieux de dire que ce sont les hommes qui changent ? L’évolution s’est faite. On est devenu plus tolérants, la vitesse des moyens de transport a décuplé, les chemins de fer, les automobiles sont de mise pour la plaine et même certaines régions élevées. A ce tableau on pourrait ajouter l’avion qui fait aujourd’hui des services réguliers entre toutes les villes d’une certaine importance. Cependant de nombreuses montagnes escarpées sur lesquelles il existait de beaux domaines ne pourront jamais se développer intensivement sans bons chemins. De bonnes artères se construisent avec l’aide de l’Etat, de la Confédération et des communes, de concert naturellement avec les intéressés. Pourquoi n’en serait-il pas ainsi dans notre Jura. Il le faut pour encourager les vrais montagnards à aimer d’avantage la terre où ils sont nés et où ils habitent. Il le faut pour éviter l’exode dans les villes, il le faut dans le but de bonne entente entre agriculteurs et industriels, permettant les rapports et communications faciles, bref il le faut pour foule de facteurs méconnus qui ont néanmoins leur valeur. C’est pourquoi aujourd’hui les hommes de bonne volonté, de concert avec les propriétaires ont pris l’initiative de reconstruire le pont de la gorge de Bez avec chemin d’accès facile, destiné à relier et à donner de l’essor aux belles propriétés de la chaîne du Chasseral. Pour l’étude et l’exécution des travaux, un syndicat des intéressés s’est formé conformément aux dispositions de la loi introductive du Code civile suisse du 23 mai 1911 dans ses articles 87 et 99. Et maintenant à l’oeuvre sous l’égide du tout puissant pour mener à chef cette entreprise utile à tous.

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